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Au XIX ème siècle, il n'y avait pas de médecin au village et le faire venir était difficile; il fallait donc se soigner soi-même

Peyresq - Histoire

Des origines à Nicolas Claude Fabri de Peiresc

On situe l'origine des premières traces d'activité humaine dans la vallée de la Vaïre en plein âge du bronze, comme en témoigne une hache en pierre verte polie trouvée à Peyresq en 1920. Et si l'on doit en juger par l'existence d'un évêché dans la ville voisine de Thorame dès 410 on peut supposer que la région de Peyresq fut évangélisée relativement tôt.

Initialement attachée à la province des Alpes Maritimes, sous le haut empire Romain, le territoire de Peiresc passa sous influences diverses au gré des invasions guerrières. La domination céda ainsi le témoin de mains en mains aux Barbares (V ème siècle), aux Mérovingiens, puis aux Carolingiens (VI ème siècle), aux Lombards (en 567) et aux Sarrasins (en 740).

Pour faire face à ces multiples envahisseurs, un château dit de Peirets fut bâti en 1042 à la Colle Saint-Michel afin de mieux défendre le passage du col. La Provence est alors incorporée depuis 10 ans au Saint Empire Romain germanique. Le village de Peiresc proprement dit fut fondé sur ordre du comte de Provence, Raymond Béranger V (fondateur, entre autres, de Barcelonette), aux alentours de 1235. But de l’opération : constituer un point fort plus dissuasif que l'ancien castrum situé en contre-bas (Peirets).

Au cours de son histoire, le bourg de Peiresc changera plusieurs fois de nom, mais dans chacune de ses anciennes appellations, on retrouve l'idée de pierre : Petriscum, Peirets, Peiresc et Peyresq

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L'église de Peyresq en 1925
(voir Références)
L'intérieur en 1980
(voir Références)

C'est à cette époque également que fut bâtie l'église en style roman tardif. Le château seigneurial était situé en bordure de la falaise sur la place, à l'emplacement de l'actuelle maison Sgaravizzi-Navello, tandis que le bourg de Saint-Michel appartenait lui aussi au territoire de Peiresc. Les citoyen-ne-s de l’époque subsistaient essentiellement grâce à l'élevage et à la culture des céréales mais, par la grâce d’une exposition géographique favorable, Peyresq devint rapidement un village prospère. Le moulin, situé au confluent du Ray et de la Vaïre, fait office de témoin de cette période active. Son activité ne fut stoppée qu'en 1914.

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L'ancien moulin du Ray
(voir Références)
La Vaïre (Photo : Pascal Suls - Eté 1996)

Mi-XIV ème siècle, Peiresc fut en partie dépeuplé par la terrible épidémie de peste noire qui décima un européen sur trois en 1348.

En 1388, l'histoire de Provence fut marquée par un événement important dont les conséquences feront, pendant près de 500 ans, de Peiresc une seigneurie située à la frontière de la Provence et de la Savoie. Les querelles de succession à la reine Jeanne 1ère, comtesse de Provence, entraînèrent la reddition des prévôts de Nice, de Barcelonnette et en partie ceux de Puget-Thénier. De fil en aiguille, ils s’en allèrent demander leur annexion au comté de Savoie.Certaines villes du bailli de Puget-Thénier restèrent fidèles à la Provence et empêchèrent, de ce fait, la sécession de gagner du terrain sur la rive droite du Var.

La frontière se fixa sur une ligne très sinueuse passant par les lacs du Lignin : la vallée du Haut-Verdon étant coupée en deux et Colmars-les-Alpes devenant ville frontière. Pour remercier la ville d’Annot d’avoir verrouillé la vallée de la Vaïre face aux troupes savoyardes, le comte de Provence Louis II décida d'y installer une nouvelle magistrature dont six communautés allaient dépendre: Braux, la Colle Saint-Michel, Peiresc, Méailles, Argenton et Saint-Benoît.

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Les lacs de Lignin vus du Grand Coyer, frontière jusqu'en 1860
(voir Références)

A partir du XV ème siècle, les fiefs se morcelèrent et Peiresc dut partager son domaine en co-seigneurie, au même titre que nombre de ses voisins.




Texte : Cécile Colin et Olivier De Buyst
Renseignements complémentaires : ccolin@ulb.ac.be


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Date de dernière mise à jour
8/07/2022