En août 1914, le tocsin sonne et une période très dure commence pour les femmes, les enfants et les personnes âgées qui doivent rentrer les moissons et assumer seuls tous les travaux pénibles. Un travail inhumain qui marquera toute une génération d'adolescent-e-s au point qu'une fois la guerre achevée, ils-elles quitteront le village sans regret. En 1921, les Peyrescan-e-s érigèrent un Monument aux Morts à l'entrée du village en souvenir de leurs fils disparus.

Lors de la deuxième guerre mondiale, à partir de 1943, Peyresq accueillit des réfractaires au travail obligatoire en Allemagne. Des ancien-ne-s peyrescan-e-s qui avaient quitté le village revinrent se cacher dans leur famille ainsi que des Varois originaires de la presqu'île de Saint Tropez.

En quelques décennies, on assista ainsi à la disparition pure et simple de la vie montagnarde traditionnelle et rude : les champs étaient devenus friches, les chemins s'éboulaient et seuls les bergers transhumants revenaient au printemps avec leurs troupeaux.

L'école ferme en 1932, le village est à l'agonie en 1936. Il y avait un peu plus de vie l'été grâce aux enfants et petits-enfants qui venaient y passer les vacances. En dehors des congés scolaires, seules quelques personnes âgées vivaient au village. En 1947, les premiers citadins commencent à racheter des maisons aux Peyrescans.